Voyage au centre de l’univers, avec des éclairs

Nuit agitée, notamment à cause d’un rêve encore une fois bien étrange. Rêve qui a tourné au cauchemar, si j’en crois mon état au réveil, dans la nuit : haletante, immobile, tétanisée même, inapte à tourner la tête, trouvant ma bouche si sèche…

Alors que le rêve, en soi, est une évasion magique – mais la fin … non

Oh mais quelle jolie machine !

Le nautilus, presque comme dans mon rêve
Il est beau mon vaisseau

J’avais construit comme un superbe sous-marin, qui faisait office de vaisseau spatial, il était digne des plus beaux Nautilus imaginés par Jules Verne ! Une bulle de cuivre, avec des fenêtres, une table de navigation, j’avais mon équipe autour de moi (composée de je-ne-sais-qui, faut pas déconner) et nous emmenais visiter les contrées de l’espace ! Un tour au-dessus de Jupiter, un détour vers un supernova, nous visitions l’univers car j’avais créé un appareil capable de courber l’espace-temps ! Mon espèce de sous-marin était le vaisseau ultime de voyage, et j’en étais fière !

Une supernova explorée dans mon rêve
J’aimerais vraiment pouvoir voir ça de mes yeux (et non des captures d’infrarouge, donc aux couleurs modifiées pour nous ensuite, hein la NASA…)

Electrique

Après une belle balade dans l’univers, je me décide à rentrer à la maison, mon vaisseau sous-marin est posé à Etel, sur le parking des autocars étellois, à côté du cimetière. Pas de porte pour sortir dudit vaisseau, mais une sorte de miroir/eau à la Stargate SG1, que je traverse. Je me retrouve enfin dehors !

Et je réalise une erreur : pour courber l’espace-temps, j’avais besoin de beaucoup d’énergie – genre vraiment beaucoup. J’avais donc également créé un apparail capable de rendre les orages très violents, pour ensuite récupérer l’énergie qui se dégage de la foudre. (J’étais un génie dans ce rêve, sérieusement !)

Et donc, un orage insensé est en cours, sur ce fameux parking, l’électricité monte, je sens que la foudre va tomber, pas loin de moi, mais sa puissance dépasse l’entendement. Je me dis qu’il faut que je me mette à couvert, et cours, afin d’aller me réfugier chez ma mère, dans une vraie maison. Je cours, donc, en tongs (OUI), sens l’électricité statique si forte autour de moi, et cours, et … me réveille.

Jozef van Wissem, ou le luth du premier concert de 2022

Rapide review de mon permier concert de 2022 avec Jozef van Wissem. Si si, vous connaissez son luth !

Jozef en janvier

Souvent, les mois de janvier sont légers en terme de concert, notamment à Paris. Les groupes ne tournent pas ou peu, c’est une période morose et de repos loin de nos salles préférées.

Donc, je suis étonnée de découvrir Jozef, en ce 19 janvier, alors que non seulement le mois ne s’y prête pas, et en plus, la situation sanitaire interdit les concerts debout, et donc 99% de ce à quoi j’assistais dans le « monde d’avant qui ne reviendra pas haha ».

La luth de Only lovers left alive

Je ne le connaissais pas, Jozef. Maud m’en parle, je file découvrir l’artiste sur Youtube, et aux premières notes « Oh purée mais oui bien entendu ! »

Car vous le connaissez aussi : Jozef van Wissem a remporté, en 2013, la meilleure musique originale pour la bande originale du film Only lovers left alive, de Jim Jarmusch. Donc, les premières notes de luth ici, de Our hearts condemn us, vous sont peut-être familières :

Et c’est à Montreuil, au Théâtre Thénardier, que nous nous retrouvons, entre ami·es, en ce mardi soir pluvieux. Nous serons tout au plus 150 personnes dans cette salle, où nombre de personnes oublieront de remettre leur masque (pourtant obligatoire) après avoir siroté une bière chaude en canette (bien trop bruyantes, ces canettes, ça nous a un peu gêné·es, pour rester poli…).

Première partie étrange avec Lacustre, qui derrière son PC bidouille du son qui met trop de temps à monter. Mais il arrive à nous plonger dans une lente léthargie drone avec son calme olympien. Soit.

C’était beau…

Puis Jozef arrive, 21h15, la soirée soit se terminer à 22h tapantes, vite vite, son luth, vite vite, le son plus fort, encore plus fort. On entend ses doigts glisser sur toutes ces cordes, et vite vite les corps dodelinent sur les fauteuils fatigués du théâtre.

Jozef est beau, tout de noir vêtu, son bracelet clouté au bras gauche, sa croix si brillante au cou, il a une aura de rock star, avec son luth, et les applaudissements chaleureux après chaque morceau confirment cette impression : le luth est rock’n’roll dans ses bras, sous ses doigts, avec sa voix.

Après 45 minutes, il sort de scène sur un « bonne nuit » (on croit avec compris ceci)… Mais pour mieux revenir pour un ultime morceau, et nous enchanter encore un peu.

Merci Jozef.

Jozef van Wissem sur la scène du théâtre Thénardier, 19 janvier 2022.
Jozef van Wissem sur la scène du théâtre Thénardier, 19 janvier 2022.

[Rêve] See the inside of me

Content Warning : intestins kink NSFW subspace

Ça n’était pas moi sur ce lit. Ou plutôt, cette table de massage, ou de docteur, ou de… viviscection ? Blonde, les cheveux longs, hébétée par la montée de la domination faite sur elle, elle ne bronchait pas. Pourtant, le spectacle ne donnait envie que de hurler, de crier, que l’on soit acteur·rice ou spectateur·rice : rien n’était normal ici.

Mais elle croyait en son Maître.

Il l’avait vidée.

Littéralement.

Ce nouveau kink à la mode, de sortir ses organes, dans un état de soumission suprême, était donc réel. J’en étais témoin.

Je me retrouvais face à elle, et son Maître, et je n’étais ni épouvantée par le spectacle qui s’offrait à mes yeux, ni effrayée, que ce soit par l’incongruité de cette nouvelle posture face à moi, ou le dégoût que ceci pouvait représenter à tout individu commun.

J’étais comme un flic, j’enquêtais, et suivais ce couple, pour le comprendre.

De sa culotte, dépassaient son vagin, son utérus, propres, pas une goutte de sang ; mais en plus, son estomac, son pancréas, ses intestins grêles sortaient de sa bouche, propres. Les intestins étaient verts fluo, limite fluorescents, et étaient posés sur sa poitrine, qui était couverte de son bustier en dentelle fine noire. Son cœur sortait aussi, posé à côté d’elle sur la table. Pas rattaché à son corps, mais des artères et veines, d’où ne sortait aucune goutte de sang, l’ornaient.

Car on ne voyait pas son corps, pas sa nudité, mais juste ce qui la composait.

Et elle paraissait apaisée, douce, ravie, quoique shootée : l’effet du subspace. Elle vivait, et ses organes aussi, mais hors d’elle.

Son Maître précisait la position des organes, en douceur, me parlait doucement, expliquait, et semblait ravi que je comprenne.

Et moi, je trouvais la couleur de son intestin choquante, mais pas le reste.

Je crois que j’enviais sa position : elle aimait être dépecée, et était sereine de sa posture, elle subissait en connaissance de cause, et savourait autant que son bourreau, qui n’en était un que pour celleux qui ne comprendraient pas pourquoi c’était, contre toute attente, tellement doux.

[Rêve] Du parquet-mezzanine-piano en salle de classe

Oui je sais, encore un rêve, je ne prends pas le temps d’écrire sur la musique. En cause : peu d’albums qui me font chavirer depuis le début d’année, et pas de concerts depuis trop longtemps… Et peu de temps disponible pour écrire correctement. Un rêve est plus statique à écrire, je le montre dans l’ordre du déroulé du rêve…

Pour ce rêve, j’arrive en salle de classe, et je suis bien la Audrey d’aujourd’hui, du haut de mes 36 ans. Il n’y a malheureusement plus de places assises à côté des élèves, et je monte donc sur une mezzanine, et me dirige vers cette table massive, entourée de deux bancs. En m’y glissant, discrètement car je suis arrivée en retard, je fais glisser une des lattes du parquet sous mes pieds. Cette latte glisse en dehors de la mezzanine, et suit des rails qui descendent gentiment vers le mur du tableau du prof en place. Sans bruit, mais le mouvement alerte tout le monde.

Je me lève pour remonter cette latte, une autre bouge, je me faufile et glisse le long des rails pour repousser les lattes déplacées vers leur place habituelle. Et je réalise que les lattes font un son… un son de piano ! C’est un piano géant ! Appuyer sur les lattes équivaut à appuyer sur les touches d’un piano !

Cette douce mélodie attire d’autres personnes externes à la salle, et qui rentre dans la salle de classe, alerté par ce son ? Chef ! Le Chef, ancien collègue de Papa, un ancien prof notamment de musique. Cette personne, je ne l’ai connue qu’à la retraite je crois, il m’a toujours paru vieux. Chauve, bedonnant, vieux garçon, à porter ceinture et bretelles… Et il entre dans la classe, et est ravi que j’ai reconstitué ce piano !

Tous les élèves s’approchent des lattes aux formes si variées, qui s’emboitent comme un puzzle et jouent toutes des notes… J’ai une touche (ou latte) près de moi, appuie dessus, mais ignore tout de comment jouer du piano. Mais tout le monde parait émerveillé, et surtout Chef, qui est radieux.

(Franchement, c’est n’importe quoi encore. Chef, enfin M. Le Bloa de son vrai nom, est décédé il y a plus de 3 ans, à 92 ans. Il m’effrayait et m’impressionnait, petite. Vieux garçon certes, mais voyageur : il était parti plus d’un mois à Bornéo et Sumatra quand j’étais petite, nous avait montré les diapo de son voyage qui me semblait le bout du monde ; contexte années 90, on voyageait moins, et c’était … sauvage, rien à voir avec le Bali de nos jours. Un bon rêve, donc !)

[Rêve dans un rêve] Comment hacker son smartphone avec Alex Turner

Ce rêve est particulièrement frais, résultat d’une sieste éternelle (nom que je donne à mes siestes de fin d’après-midi qui durent plus de 2 heures) un samedi après-midi, dans une semaine compliquée émotionnellement sur un plan introspectif.

Brighton, avec Alex Turner et Lucifer

Je déambule dans une ville moderne, lisse, aux trottoirs trop propres, sans voitures, aux murs parfaitement identiques. Ces murs sont faits de jolies briques grises et de grandes baies vitrées. Le métal souligne les lignes des bâtiments. Le silence règne, malgré la foule qui se promène comme moi, sans but.

Je suis en bord de mer, pourtant, je le sens. Mais dans quelle ville ?

Je discute avec des amis sur Whatsapp en marchant, et constate qu’un nouveau numéro a rejoint notre conversation… Je ne comprends pas, puis vois son alias : thorpe ? C’est donc un ex qui revient ? Flo ? Pourquoi ? Puis, au vu des informations données de sa part, non, c’est Philippe [ndlr : là ça date, vraiment, mais l’inconscient… surtout le mien concernant l’amour, haha.], et j’ignore pourquoi, et surtout comment, il se retrouve là. J’avance toujours dans la ville, et au détour d’une rue, y vois une terrasse couverte, faite de gigantesques baies vitrées. Je m’en approche, et me pose en terrasse avec des inconnus pour voir s’ils peuvent m’aider. Se penche alors vers moi, Lucifer (l’acteur de la série homonyme), qui hoche la tête l’air de ne rien comprendre à mon souci. Le groupe me recommande de rejoindre quelqu’un qui s’y connait, et je retrouve donc Alex Turner ! Il me dit que mon téléphone et celui de Philippe ont été hackés ! Il me montre comment on fait : il suffit de glisser son pouce sur la caméra arrière du téléphone pour activer l’entrée d’un numéro dans une convo de groupe.

Je suis ravie, je comprends enfin mon souci, et sans me soucier de le résoudre, je change d’idées. Je pense à mes affaires en cours, me dis que je dois passer récupérer un colis. Pour cela, je veux prendre la ligne 8 du métro (la violette de Paris, bien entendu), fais demi-tour pour prendre l’entrée la plus proche qui est… Madeleine bien entendu !

Le voyage se déroule très rapidement.

Petit laïus métro : normalement, dans mes rêves, je me perds dans les couloirs du métro, ou entre les voies qui s’enchevêtrent. Trop de trains, trop de voies, trop de monde : panique totale. Souvent, me retrouver là me réveille… mais pas cette fois-ci.

Je sors du métro, la sortie ressemble à s’y méprendre à une gare de train : celle de Lille Flandres. Et je vois un monde fou faire la queue pour récupérer des colis, à la Poste à la sortie de la gare. Je me dis que j’ai bien d’avoir déjà récupéré le mien plus tôt, je juge carrément cette masse de gens. (L’inconsistance de mes pensées en rêve, je sais.)

La fin d’un rêve ? Non, le début d’un autre.

Et, forcément, je me réveille… dans mon rêve pour aller dans un autre rêve, pour y raconter ce que je viens de vivre en rêve à des amis !

Je retrouve Maud et Alain. Nous sommes en terrasse sur les quais de Seine, niveau BNF, sur des tables avec bancs, à boire des bières. Il faut beau et chaud, tout va bien.

Je leur raconte donc mon rêve, et ça fait rire Maud, qui trouve que ma description de cette ville lui rappelle Brighton ! « Oui, possible », lui réponds-je.

Et elle sort une carte d’Europe de son sac, une vieille carte qui a vécu, où elle me situe Brighton. Mais la carte est à l’envers pour moi, je ne suis sûre de rien : Brighton, c’est sur une île au large de la côte néerlandaise, mais pas en Angleterre ?

Juin en musique, du rock dans les oreilles mais pas que

En ce mois de pride, forcément, je démarre avec le doux Sufjan Stevens qui publie 2 inédits, et c’est beau ! Love yourself et With my whole heart, dispo sur vos plateformes préférées (ahah)

More de Blankenberge

Du shoegaze aux accents parfois post-rock-ien agité, entrainant, qui fait du bien au moral par ces chaudes journées d’été, la voix douce de Yana Guselnikova apportant sérénité aux riches compositions du groupe. Comme quoi, le rock côté russe propose du bon, St Petersbourg semble être un bastion à suivre côté post-punk post-rock et donc désormais shoegaze. A écouter si vous aimez MBV, Mogwai…

Lungbutter avec Honey

Lungbutter est un trio féminin de Montréal, qui propose un post-punk noisy rageux et ça fait bien ! Et évidemment, il nous est gentiment proposé par le label Constellations… Oui encore… ces dénicheurs de bon goût, je les suis aveuglément depuis des années et c’est toujours un plaisir ! A écouter si vous êtes toujours en manque de nouveautés côté Sonic Youth – vous penserez à Kim Gordon dès le début, la voix est proche, c’en est troublant.

Meursault et son Crow Hill

Totalement inconnu au bataillon que ce Meursault, qui cache en fait un collectif écossais, multi instrumentiste. Les compo sont riches et variées, mais l’ensemble est somme toute cohérent… Car les 12 morceaux que composent ce Crow Hill est en réalité 12 points de vue de 12 personnages liés fictivement à la ville où l’album a été enregistré… * magie *
J’y retrouve aussi bien de la magie à la Patrick Watson, de la douceur à la Moriarty, avec des apports électro que ne renieraient ni Thom Yorke, ni Son Lux. Et certains morceaux comme Beaten et The Unreliable Narrator, font vraiment penser à du bon The National. (Oui je balaie large, c’est RICHE, ai-je annoncé plus haut.) A découvrir d’urgence !

Et sinon j’ai à écouter, dans ma setlist Spotify 2019, plusieurs albums très bons, pas le temps de chroniquer encore :

  • Thom Yorke et ANIMA : popopowwww c’est de la bonne
  • Burial et son EP Claustro / State Forest
  • MOLLY et le très bon post-rockien All That Ever Could Have Been

Mes sorties rock & co. de mai !

Bon je suis encore trop irrégulière à la rédaction. Encore un changement de mission côté conseil, pour ceux que ça intéresse – et pour me justifier. Donc en retard, les (rares) albums qui m’ont marquée en mai, let’s go !

Lost in Kiev – Persona

Okay je triche, il est sorti fin avril, mais je ne l’avais pas écouté. C’est chose faite, et même mieux, je l’ai apprécié en live cet album ! Que de renouveau dans le son proposé par le groupe ! Plus d’arrangements électro qui pour une fois, sont au service du post-rock mâtiné de la formation. Au top ! A écouter ci-dessous avec le 1er titre homonyme de l’album :

Unwed Sailor – Heavy Age

Découverte du mois, avec le son planant des Américains de Unwed Sailor et leur drone ambiant post rockien. A écouter posé chez soi, ci-dessous Disintegrate (Et j’adore la pochette de l’album, aussi !)

Efrim Manuel Menuck & Kevin Doria – are SING SINCK, SING

Encore un projet du musicien pluri-groupe de Montreal, membre de Godspeed You! Black Emperor, et de Thee Silver Mt. Zion, enfin digne représentant du doux label Constellation (oui, encore eux.). C’est… étrange, il faut aimer le drone ambiant sans construction. Mais ça plane, alors j’adhère – mais pas tous les jours, c’est vrai.

Et en vrac :

Big Bend et son doux Radish, moins rock planant que les découvertes précédentes, plus accessible, avec de l’électro qui rappelle gentiment Sohn, ou un Nils Frahm qui lâcherait ses 19 claviers et prendrait parfois une gratte. Ca se tente bien.

Tim Hecker et Anoyo, my my, ça monte bien, mais il manque la petite étincelle qui fait que cet opus resterait dans son parcours. C’est décousu, tendre et triste, à ne pas écouter quand on a le moral dans les chaussettes, aussi.

Archive et son 25, pour les 25 ans de la formation. 8 inédits au compteur, et on aura toujours un immense plaisir à tout écouter de leur discographie riche et évolutive. Mention spéciale au duo avec les Band of Skulls pour un Remains of nothing un peu rappé. Excellent en live, en plus.
This could be heavenly now, or is it really a myth ?

Et Interpol, forcément, avec l’EP A Fine Mess, 5 titres construits l’année passée en tournée, dont le 1er single me va bien… ‘Cause you and me make a fine mess…

Live reviews d’avril, avec Anna Calvi, Shannon Wright, TRNA, Rendez-vous, Brutus…

Peu de concerts dans nos salles préférées, l’actu s’y prêtant peu selon mes goûts. Shit happens. (Seulement 9 groupes vus, petite forme. A noter, que j’ai manqué Ex:Re ; et MONO n’est pas passé en France. Ouin.)

TRNA, SAAR, et Show me your dinosaur @ Supersonic

Je n’avais pas prévu de pointer mes fesses au Superso le 10 avril, où j’ai retrouvé mes valeurs sûres côté Post-rock (coucou Juju, Eglantine, et Alain !), pour notamment TRNA, belle découverte de St Petersbourg. Une jolie claque, notamment sur ce Everywhere and Nowhere capté en 2018 à St Pet :

Des nanas qui envoient lors du festival Les femmes sen mêlent (LFSM) @ Trabendo

J’ai ENFIN vu Anna Calvi, tout de rouge vêtue, seule avec sa guitare, sur la scène du Trabendo, au poil. Seul hic : un festival qui se termine après 0H30 à Paris voit sa foule fondre comme neige au soleil, passée une certaine heure. Point positif : j’étais donc devant pour admirer Anna et son magique Jezebel en français s’il vous plait.

Mais j’ai surtout retrouvé Shannon Wright, et ohmy que ça fait du bien de ressentir du noise viscéral avec ce petit bout de femme sur scène… Shannon vit avec sa gratte, et autant Anna (qui jouera 20 minutes après elle) sera aussi fière de sa tenue, de son allure, tout en calcul, autant Shannon était entièrement à sa musique, sans idée de ce qu’elle renvoyait comme image. J’ai terriblement hâte de la retrouver au Trianon le 14 octobre prochain. Venez, c’est d’la bonne !

Le post metal de Brutus @ .FRM

Enfinnnn ! J’attendais de pied ferme le trio belge. Inconnu au bataillon il y a encore plusieurs mois pour moi, j’avais eu un énorme coup de cœur sur la captation de WAR, et donc j’ai été servie. Un public conquis et presque doux, à l’image de la batteuse chanteuse, qui pourtant se déchire les cordes vocales pendant le show… et on a mal pour elle. Mais j’en veux encore. Justice de Julia II a envoyé du pâté, aussi :

Rendez-vous @ la Gaïté Lyrique

Mais que ça a envoyé, public survolté, j’étais passablement saoule et avais envie (besoin ?) de me défouler ce vendredi soir là. J’ai été servie. Qu’est-ce que ce concert m’a fait du bien ! (jusqu’au retour dans le métro où un Mathieu sauvage comatait autant que moi sur un strapontin dans le métro, ahahahah – non nous n’étions initialement pas au même endroit). Allez hop un petit Sentimental Animal pour se réveiller le neurone :

Mois sage, à peu près donc. Les mois à venir seront plus denses, avec Archive, Doherty, Jean Jean, Lost in Kiev, et encore plus, rien qu’en mai !

Mes sorties d’avril

Ce que je retiens de ce mois d’avril, c’est que j’ai cumulé de nombreux retards côté écoute. J’ai sûrement manqué des découvertes. Tant pis. (S’il manque des indispensables selon vous, RDV en commentaires !)

Les Psychotic Monks avec Private Meaning First

Gros coup de cœur, aussi bien en galette que live. Double claque que je n’ai pas vu venir. Le groupe est bien parti pour figurer dans mon TOP5 2019 final.

Je n’avais pour ainsi dire, jamais entendu parler du quatuor parisien, avant un preview posté sur Twitter, il me semble, il y a de ça quelques mois. Un morceau, brut de décoffrage, Confusions. Qui m’aurait dit que le reste de l’album allait autant me retourner les tripes ?

L’album s’écoute de A à Z, et nous fait entrer peu à peu dans une torpeur qui rappelle la colère mais n’en est pas. Il y a de la peur, du doute, de la frustration aussi, de manière viscérale, dans ce que propose la formation.

Puis a eu lieu ce concert, à la Maroquinerie, le 11 avril. Un moment dans les règles de l’art. Les mecs ont donné un bout de leur âme sur scène, ce soir-là. Beaucoup d’émotions après que la dernière note a retenti, j’ai cru voir des larmes, des sanglots, dans la voix qui nous a remerciés d’être là pour eux, que notre ferveur valait le monde à leurs yeux. Le batteur était absent quand je l’ai serré dans mes bras, 10 minutes après le show. Perdu. Heureux. En transe.

Écoutez ça rapidement, allez les voir sur scène, c’est beau. Je vous propose cette vidéo de KEXP (NB : si vous ne savez pas quoi écouter, allez sur la chaine Youtube de KEXP) : MIAM

Better Oblivion Community Center et son EP de 2 titres

Oui parfois 2 titres suffisent, pour retrouver le doux duo de Phoebe Bridgers et Christian Lee Hutson avec leurs guitares. Le 2è titre envoie doucement, et me rappelle parfois que j’aime la folk, si si ! Ci-dessous le doux Sleepwalkin’ :

Sunn o))) ravive le drone avec Life Metal

OK le drone, on adore ou on déteste. Style à part. Après, pas vraiment de surprise avec ce dernier opus des Américains. Ça s’écoute, si on valide le style. (Baissez le son, enfin, surtout les basses) :

A part ces nouveaux EP/LP, pas pris le temps d’écouter le nouvel album de notre enfant chéri du rock, Pete Doherty & the Puta Madres. Ni celui de la Fat White Family et son Serfs Up! Ni celui des « copains-de-loin » de Lost in Kiev. Il faut que j’y remédie.

Coups de cœur de mars 2019, avec ANOHNI, les Black Keys, Brutus, Low Life…

ÉNORME coup de cœur pour ANOHNI et son nouveau single KARMA, encore une fois je me dis que ce n’est pas possible que sa voix me transporte autant, surtout depuis son dernier album – même si Anthony and the Johnsons me retournai(en)t déjà un peu le bide il y a quelques années. « And just let me go… » Pour la douceur, ça se passe donc ici :

Low Life – Downer Edn
Du bon post-punk somme toute classique, mais efficace, qui fera penser à Preoccupations, pour la basse bien sombre ; voire même Moaning que j’affectionne particulièrement. Le groupe australien envoie, c’est faussement calibré, et donc, c’est ma came : l’extrait Rave Slave tabasse. Bien hâte qu’ils fassent une tournée en Europe.

Brutus – NEST
Le retour du groupe de post-metal, avec le magique WAR qui tabasse en 1er single. Rendez-vous avec la bande belge fin avril au .FMR, j’ai hâte.
Oui je sais je n’écoute pas vraiment de métal mais là, my my, écoutez ça !

Le nouveau single des Black Keys est très efficace, entrainant, après 5 ans de silence total du groupe américain. Ce LO/HI présuppose du bon pour la galette à venir !

Côté concerts : peu de concerts vus en ce mars, car comme une idiote je n’avais pas pris de place pour les White Lies ( dont le précédent album m’avait déçue) et je n’ai pas pu en récupérer, la tristesse. Sinon j’ai pu voir Namdose, le side project entre Ropoporose et BRNS, et c’était doux à la Maro. Et HEALTH vu enfin au Badaboum : leur set de moins de 50 minutes m’a un peu laissé sur ma faim. Et le show de TOY au Petit Bain a été trop fade pour moi. Ce n’était pas désagréable, loin de là, les mecs ont vraiment envoyé sur scène, mais le set était trop calibré, et donc trop lisse, à mon goût.
Sinon j’ai assisté à la réouverture de l’Espace B, et c’est une bonne nouvelle pour la culture à Paris !