Nils Frahm sur scène au Trianon en février 2019

[Review] Le magique Nils Frahm, le Trianon, 22 février 2019

Magique, oui, c’est le mot.

Voir Nils Frahm sur scène est un moment magique. Magique par la musique, certes, la qualité des morceaux exécutés par le pianiste. Magique par la scène, remplie de claviers et pianos et synthé en tout genre. Magique par le sourire de Nils, magique par les mots qu’il prononce, entre deux morceaux. Magique car un tel mélange de classique minimaliste avec électro pose l’esprit, en douceur.

J’ai eu a la chance d’avoir déjà assisté à des performances de Nils Frahm par deux fois l’année passée, au Yoyo de Palais de Tokyo, et surtout à la Philharmonie de Paris, dont l’acoustique fait pâlir tout artiste (qui en parlent quand ils arrivent sur scène, « Pendant les répétitions j’ai été bluffé, Paris, vous avez de la chance d’avoir une telle salle ! » dixit Zoë Keating en 1ère partie de Frahm, justement…)

Mais ce 22 février, au Trianon, c’était encore autre chose.

Arrivée 20 minutes avant le début du concert, j’arrive à me faufiler pour être tout devant, les bras sur la scène… et sous les enceintes. Je sais que selon le son, je ne vais pas rester à cet endroit bien longtemps.

Nils arrive à 20h tapantes, grand sourire, applaudissements chaleureux dès son apparition… C’est le premier soir annoncé (sur trois dates complètes depuis longtemps), les personnes présentes voulaient être là – pas d’invités, pas de découvreurs, juste des fans aguerris l’ayant déjà apprécié à maintes reprises. Ceci se ressentira tout le concert.

Quelques sourires timides, des remerciements à la salle qui lui a « préparé ce que je voulait à manger, merci le Trianon, je n’ai jamais rencontré un tel sens du service en concert », bienvenue à Paris Nils !

Puis démarre le show, avec The Whole Universe Wants to Be Touched, pour attaquer en presque douceur et poésie, et sous mes yeux. Je voyais parfaitement ses pieds, activer les soufflets de son piano. Son corps entier était en action, et autour de moi, effet direct : tout le monde s’est tu, en un instant, et a purement savouré.

Viens écouter …

Je ne ferai pas la liste des chansons entendues, d’une part parce que je ne suis pas setlist.fm, et d’autre part parce que je ne m’en souviens pas (héhé, normal, j’oublie !)… J’ai simplement les souvenirs de Sunson :

(vidéo live prise en Allemagne, qui montre l’ingéniosité du gusse !)

Et aussi Hammers, par qui j’ai découvert l’artiste :

Après deux morceaux, je me suis posée contre un des murs du Trianon (à gauche, as usual), car les basses étaient trop puissantes devant les enceintes. Et de là, j’ai vu l’effet que cette musique a sur les gens (vous savez, « les gens que je n’aime pas mais eux, ça va ») : tout le monde se tait, bouge en rythme à sa manière, de façon ordonnée mais discrète (juste un tapotement du pied) ou envoûtée (tout le corps saccadé), une véritable union, simple, efficace. Dans laquelle on souhaiterait que tout le monde entre, pour savourer, tout simplement.

J’aime Nils Frahm, et j’espère que vous l’aimerez vous aussi.

 

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