De mes rêves

J’ai perdu mon ancien blog, qui décrivait 2 ans – je crois – de rêves plus ou moins détaillés et farfelus. Dommage. Donc on ne m’y prendra pas à deux fois : là, je rapatrie mes rares archives ici. Et par la même occasion, je m’oblige un peu à reprendre cette écriture, assez salvatrice et cathartique.

Cela me manque de m’en souvenir aussi bien que je le faisais les années passées. Et quand je dis “années passées”, ce fonctionnement remonte à loin : depuis ma plus tendre enfance, je raconte mes rêves, à qui veut les entendre, le matin, au réveil. Ma mère a été la plus grande auditrice de ce bazar mental nocturne. Puis ma sœur, les potes, les ex… Enfin ceux qui ont eu « la chance » – c’est subjectif –  de partager au moins un petit déjeuner avec moi !

J’annonce : ce ne sera pas facile à lire, autant que ce n’est pas évident à écrire. Partager, surtout via mes rêves, des images, personnages et couleurs multidimensionnelles, n’est pas aisé. J’essaierai de trouver des images parlantes ; notamment quelques films où je me suis fait la simple remarque “mais comment ce réalisateur est-il rentré dans ma tête pour retranscrire à tous mon unicité onirique ?”

J’espère que vous apprécierez.

Et j’ajoute donc une catégorie « Sweet nightmares » à ce blog. Normal.

More to come very soon – oui je vais distiller les publications.

[Review] Le magique Nils Frahm, le Trianon, 22 février 2019

Magique, oui, c’est le mot.

Voir Nils Frahm sur scène est un moment magique. Magique par la musique, certes, la qualité des morceaux exécutés par le pianiste. Magique par la scène, remplie de claviers et pianos et synthé en tout genre. Magique par le sourire de Nils, magique par les mots qu’il prononce, entre deux morceaux. Magique car un tel mélange de classique minimaliste avec électro pose l’esprit, en douceur.

J’ai eu a la chance d’avoir déjà assisté à des performances de Nils Frahm par deux fois l’année passée, au Yoyo de Palais de Tokyo, et surtout à la Philharmonie de Paris, dont l’acoustique fait pâlir tout artiste (qui en parlent quand ils arrivent sur scène, « Pendant les répétitions j’ai été bluffé, Paris, vous avez de la chance d’avoir une telle salle ! » dixit Zoë Keating en 1ère partie de Frahm, justement…)

Mais ce 22 février, au Trianon, c’était encore autre chose.

Arrivée 20 minutes avant le début du concert, j’arrive à me faufiler pour être tout devant, les bras sur la scène… et sous les enceintes. Je sais que selon le son, je ne vais pas rester à cet endroit bien longtemps.

Nils arrive à 20h tapantes, grand sourire, applaudissements chaleureux dès son apparition… C’est le premier soir annoncé (sur trois dates complètes depuis longtemps), les personnes présentes voulaient être là – pas d’invités, pas de découvreurs, juste des fans aguerris l’ayant déjà apprécié à maintes reprises. Ceci se ressentira tout le concert.

Quelques sourires timides, des remerciements à la salle qui lui a « préparé ce que je voulait à manger, merci le Trianon, je n’ai jamais rencontré un tel sens du service en concert », bienvenue à Paris Nils !

Puis démarre le show, avec The Whole Universe Wants to Be Touched, pour attaquer en presque douceur et poésie, et sous mes yeux. Je voyais parfaitement ses pieds, activer les soufflets de son piano. Son corps entier était en action, et autour de moi, effet direct : tout le monde s’est tu, en un instant, et a purement savouré.

Viens écouter …

Je ne ferai pas la liste des chansons entendues, d’une part parce que je ne suis pas setlist.fm, et d’autre part parce que je ne m’en souviens pas (héhé, normal, j’oublie !)… J’ai simplement les souvenirs de Sunson :

(vidéo live prise en Allemagne, qui montre l’ingéniosité du gusse !)

Et aussi Hammers, par qui j’ai découvert l’artiste :

Après deux morceaux, je me suis posée contre un des murs du Trianon (à gauche, as usual), car les basses étaient trop puissantes devant les enceintes. Et de là, j’ai vu l’effet que cette musique a sur les gens (vous savez, « les gens que je n’aime pas mais eux, ça va ») : tout le monde se tait, bouge en rythme à sa manière, de façon ordonnée mais discrète (juste un tapotement du pied) ou envoûtée (tout le corps saccadé), une véritable union, simple, efficace. Dans laquelle on souhaiterait que tout le monde entre, pour savourer, tout simplement.

J’aime Nils Frahm, et j’espère que vous l’aimerez vous aussi.

 

Ce qui a trainé dans mes oreilles en ce mois de février 2019

Mes coups de cœur essentiels du mois, avec des vidéo / sons pour que vous découvriez plus aisément ce qui m’a fait vibrer les tympans ce mois-ci.

Côté sorties : 3 albums sortent du lot à mon goût !

White Lies sort un FIVE qui renoue avec ce que j’avais apprécié chez ce groupe il y a quelques années déjà. Après un précédent album bien décevant (Friends, que j’avais totalement oublié, c’est dire), l’entrée en matière avec Time to Give me rassure et renoue avec le bon post-punk dont le groupe est capable. Plus de 7 minutes efficaces, comme j’adorerais en entendre plus souvent !

Yann Tiersen : le Breton sort encore une pépite (pitié les gens, oubliez la BO d’Amélie Poulain, il a fait tellement mieux !). Inspiré, doux et qui transporte, son dixième opus s’écoute aussi bien au réveil pour démarrer gentiment sa journée, qu’au coucher pour s’assurer de jolis rêves. Tempelhof débute sublimement ce All enregistré sur Ouessant :

Xiu Xiu : que dire…
Déjà ça se prononce « chouchou ».
Ensuite, c’est étrange à écouter, et je suis sûre que personne ici ne va aimer.
On peut vraiment qualifier ce groupe de « à la pointe du rock expérimental », tellement les sonorités produites sont improbables. Le son est dur, tempétueux, rien n’accroche au cerveau, et pourtant, il me parle, depuis des années déjà. (Jamais vu en concert, j’ai peur un peu de me confronter à cette expérience, et les Américains ne passent pas en France, ça résout le problème). Enjoy ce Girl with Basket of Fruit tiré de l’album homonyme :

Côté concerts : 13 groupes vus ce mois-ci, c’est satisfaisant dirons-nous !

J’ai été relativement déçue par Toy @ Petit Bain, trop lisse à mon goût, à qui il a manqué l’étincelle qui me fait plonger dans une humeur ou une ambiance, malgré une belle énergie dépensée sur scène. Yak @ La Maro m’a plu mais sans plus, trop gentil cette fois-ci comparé à la 1ère fois où ils avaient foutu le feu à la Maro.

En revanche, de belles surprises ou redites magiques…

Nils Frahm @ Trianon : il va avoir droit à un article dédié, more to come soon !

Bryan’s Magic Tears @ .FMR : première fois que je vois le groupe français sur scène, sur la douce recommandation d’Anne. Et j’ai bien fait de me pointer au .FMR pour découvrir le rock énergique garage pop de la quintette ! A revoir, très certainement !

Steel Panther @ Bataclan : mon Moi Goth Glam se réveille avec la bande de Californiens chevelus. Je suis toujours aussi fan des poses de Lexxi, et du solo guitare/batterie de Satchel ! Le Bataclan a vibré rock, c’était fort, les perruques étaient de sortie, les quelques reprises ont enchanté les fans, et le chanteur grimé en Ozzy Osbourne était hilarant ! DEATH TO ALL BUT METAAAAALLLLL

Et j’ai déjà évoqué le concert des terribles Blood Red Shoes au .FMR, pas de bis, mais vivement la Maro en novembre prochain !

Du bon son en ce début 2019 (Health, Blood Red Shoes, Mono…)

Un début d’année assez poussif, qui m’a fait complètement abandonner l’écriture. Enfin, j’écris toujours, mais à l’abri de vos yeux. Ici, le style et le contenu n’ont rien à voir, et je dois davantage poser mes mots. Mais je reviens, il faut que je trouve mon rythme concernant la régularité *

Que retenir de janvier côté musique ?
• Peu de concerts. Même aucun pour moi. C’est assez rare pour être noté !
• Côté album, j’ai surtout enchainé les sorties de fin 2018 (Ex:Re pour la magie de sa folk de rupture ; Rendez-vous et son postpunk déchainé ; Bryan’s Magic Tears pour la même raison)

Toutefois, quelques sorties 2019 m’ont marquée, sur ces 7 premières semaines :

Mono – Nowhere Now Here
Le retour de nos post-rockers japonais préférés. L’album est meilleur que le précédent à mon sens, il s’écoute « à la fresh », l’entrée en matière avec « God Bless » donne le ton, on va être transporté loin encore avec eux. Seul défaut : leur tournée ne passe pas en France.

Blood Red Shoes – Get Tragic
Mon duo anglais préféré revient, et c’est bon… même si cet opus sonne la fin du duo. Et oui, désormais une bassiste et un claviériste ont rejoint le groupe. Et ils apportent un peu à la densité du groupe sans entacher la musique que le duo nous propose depuis 15 ans (oh my, ça date). De la bonne énergie donc, des refrains entêtants, du bon rythme avec les fûts de Steven Ansell, la voix de Laura-Mary Carter au top… Et ils tabassent toujours en live. Leur date au .FMR vendredi 8 février était fou, setlist au top, vivement le 12 novembre prochain à la Maro !

Toy – Happy in the Hollow
Ils sont mignons eux, je n’attendais pas grand-chose de ce second album et finalement, bonne surprise, ça s’écoute tranquillement, ça entraine, c’est tout bon. Succès confirmé !

Health – Vol.4 :: SLAVES OF FEAR
Le retour du bon rock indé expérimental, qui tente encore des sonorités planantes sur du noise bien appuyé. La morosité des paroles, la voix du chanteur, appuient le malaise. Âmes sensibles, s’abstenir. Mais pour moi, c’est efficace.

A écouter aussi au coin du feu :

• Le nouveau YAK, « Pursuit Of Momentary Happiness« , qui devrait envoyer le bois en live encore
Interpol qui sort un single hors album, le plutôt bon « Fine Mess »
Brutus qui sort un « War » qui ne présage que du bon pour Nest, l’album prévu fin mars

* 3615 ma vie : de nouveaux clients au boulot, davantage de responsabilités dans mon cabinet de conseil, un chat à nourrir, beaucoup de temps dans les transports en commun, et un abonnement NetFlix… Il faut vraiment que je trouve un rythme de publication qui me convient, et à vous aussi 😉

2018 en concerts, Part. 3

Parce qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, il y a d’autres concerts qui ont marqué mon année… suite, et fin je crois là.

Jack White à l’Olympia, 4 juillet
Parce que sans être fan de tout le travail du monsieur, dans tous ses groupes, je trouve que le mec est un génie. C’est fluide, ça entraine la foule, le groupe qui l’entoure est doué, et c’est la seule fois de ma vie où je peux entonner le « popopopopopoooopoooo » que l’on entend dans les stades de foot  avec des gens qui savent ce qu’est le morceau, à la base, comme le fait justement remarquer notre Jojo national.

Garbage au Bataclan, 20 septembre
This is the noiiiise that keeps me awake,
My head explodes and my body aaaaaches
PUSH IT, MAKE THE BEATS GO HARDER

Peter Murphy au Bataclan, 14 novembre
Enfin voir Mr Murphy sur scène, ça vaut son pesant de cacahuètes, impressionnant de charisme, de regards de fou (et aussi, Pierrick m’a engueulée car je n’avais pas mis ce concert dans mon top…)

Steel Panther à l’Olympia, 28 janvier
Franche rigolade avec Marie et Keul, d’ailleurs on remet ça en février 2019

Bank Myna à l’Espace B, 28 avril
La seule fois que j’ai vu Maud sur scène cette année. Au top ! (Mais je suis complètement amoureuse de la chanteuse, donc je ne sais plus ce que mon avis vaut, là.)

Patrick Watson au Trianon, 7 décembre
Tellement de douceur, de beauté, je ne m’en remets toujours pas vraiment… Vivement l’album qui se fait désirer, vivement qu’ils reviennent sur scène #love

Bloc Party, le 16 octobre
Le revival 15 ans plus tard de Silent Alarm, 1ère partie du concert au top (cet album fait partie des plus « anciens » que je connais par cœur – du moins dans la langue de Shakespeare – pauvres voisins de moi – hein Thibaut ?!)

Toundra au Supersonic, 5 mai
Du bon post-rock des familles, enfin vu les Espagnols de Toundra, pour une version magique de Magreb.

Birth of Joy à la Maroquinerie, 4 avril
C’était, sans que je le sache, mon dernier concert de BoJ. Pogoooo. C’était bien. Adieu vous…

 

2018 by A. – #14 le bazar que je n’ai pas chroniqué

Il manque quelques coups de cœur 2018 dans mes précédents articles… A écouter donc aussi, chez vous, tard le soir, tôt le matin, I don’t really care :

Côté post-punk / shoegaze / indus :

  • Pinned de APTBS, où la voix de la batteuse est trop présente mais en live ça envoie donc on valide.
  • Tattooed Smiles des Black Box Revelation, nos Belges qui reviennent bien, Damned Body envoie du fat comme il faut.
  • Superior State, des français de Rendez-vous.
  • Bad Witch de NIN. Shit Mirror est énorme.
  • Only Now Forever, des KVB, le duo britannique est attachant.

Côté post-rock :

  • re:member, de Olafur Arnalds.
  • Epitaph de God Is An Astronaut. Le démarrage de l’album est exceptionnel.
  • All Melody de Nils Frahm.
  • Pissing Stars de Efrim Manuel Menuck. Le label Constellations, de toute façon… (cœur sur vous).

Côté folk / pop / mélodies apaisées et apaisantes :

  • 7 de Beach House. On aime entendre chanter Victoria Legrand en français dans L’Inconnue.
  • Ex:Re, pour un album homonyme. Elena Tonra, la frontwoman des excellents Daughter, démarre en solo et c’est beau.
  • Le single Broken de Patrick Watson est de bonne augure pour l’album qui se fait attendre….

Inclassable :

  • Double Negative, par Low. Miam, du bon post-punk doux et rocailleux, un retour en force surprenant.
  • Virtue, des Voidz. Bon je suis fan de la voix de Julian Casablancas donc ça ne compte pas mais si (même si très différent du 1er album).

2018 en concerts, Part. 2

Interpol à la Salle Pleyel, 29 novembre
Son parfait, playlist qui me convenait (beaucoup d’Antics et de TOTBL), un Paulo en polo (faudra lui dire d’arrêter), et ma tête sur la photo finale de la foule prise par Sam, et parue sur son insta. Ma sœur conquise, encore. (Ce n’était que la 7ème fois que je les voyais, eux, d’ailleurs.)

Thom Yorke à l’Olympia, 12 juin
Du grand Yorke, électro à souhait, pour bouger nos popotins en rythme, et l’entendre lâcher un « fuck » lors du foirage de son dernier accord au clavier. Beau.

Indochine à l’Accor Hotel Arena, 17 février
Indo pour toujours, je crois bien. J’avais 18 ans à nouveau, et m’époumonais sur Paradize. Et on s’en fout si Sirkis chante faux et qu’il lit ses paroles sur un prompteur : les fans sont adorables, un vrai échange malgré Bercy.

Patrick Watson au Trianon, 7 décembre
Douceur, harmonie, poésie : j’adore ce mec, et en live c’est encore plus beau. A consommer sans modération, Lisa en attestera pour moi. Surtout qu’il n’avait aucune actu récente, et donc… c’était spontané, frais, 2 rappels avec une impro…. PFIOU.

It It Anita au Klub, 12 novembre
Le noise belge qui tabasse, je n’avais pas pogoté comme ça depuis mes 19 ans. Je suis sortie en sueur, et je pense qu’il n’y avait pas que la mienne sur ma peau.

Jean Jean au Supersonic, 14 juillet
C’était cool, parce que c’était aussi l’anniversaire d’Églantine, et donc y’avait pas mal de potes.

Nils Frahm à la Philharmonie, 30 juin
Magique, le son de cette salle, et Nils tout adorable à nous raconter sa vie, et à délirer sur un portable qui sonne en plein concert et à enchainer sur la même note que la tonalité. Épique.

APTBS au Petit Bain le 28 août
On a tous mérité une version trash allongée de I lived my life to stand in the shadow of your heart. En live uniquement. Avec cassage de guitares sur scène dès le début du show, sinon c’est pas drôle.

Idles au Trabendo le 20 avril / au Bataclan le 3 décembre
PARCE QUE CA TABASSE. Avec le sourire. Régénérant.

2018 en concerts, Part. 1

Tentative de récap’ de mes meilleurs concerts de l’année. Enfin, ce que j’en retiens, y’a pas vraiment d’ordre, je n’en suis pas capable.

The Cure au BST Hyde Park, 7 juillet
40 ans du groupe célébrés par un concert unique du groupe à Londres. J’y suis mourue.

The Soft Moon au Trabendo, 14 février
Parce que la force et la hargne et la détestation de soi du sieur Luis Vasquez me parlent, c’était clairement un de mes meilleurs concerts de l’année. Par je ne sais quelle magie, je n’avais jamais vu le groupe en live, et je n’ai maintenant qu’une hâte : remettre ça. Vite.
#BestSaintValentinJamais

NIN à l’Olympia, 25 juin
Parce que Trent, parce que March of the pigs, parce qu’on était devant avec la petite sœur et Maud et Alain, parce que le son était bon, parce que la bande à Reznor crée toujours une communion forte, parce que putain on a vu Dieu dans une (relativement) petite salle !

A Perfect Circle à l’Olympia, 26 juin
J’ai ENFIN vu Maynard sur scène, il était temps. 16 ans d’attente depuis la sortie du Thirteenth Step qui m’a marqué à jamais. J’étais en larme sur la moitié des chansons. Un grand moment.

Depeche Mode au Lollapalooza, 21 juillet
Non mais obligé qu’ils y soient ! Forte communion encore, des gamins qui chantaient tout à côté de nous, un Jojo bien bavard comme d’habitude.
Reach out and touch faith !

Nada Surf au Cabaret Sauvage, 5 février
Les 15 ans de Let Go, en 31 chansons (oui si on compte bien, on a eu plus que ce que contient l’album). Du bon Nada Surf qui donne le sourire.

Mogwai au Villette Sonique, Grande Halle de la Villette, 25 mai
La basse était jouée TRÈS FORT et ça ON AIME. Pourtant cette salle a un son crade, mais là tout devant c’était parfait. (Je vois encore Johan me dire, les paillettes dans les yeux, « putain cette baaaaaasse … !!! »)

Julien Baker à la Maroquinerie, 22 septembre
J’ai beaucoup pleuré. C’était beau.

2018 by A. – #13 Idles et Joy as an Act of Resistance.

Qui a retourné le bataclan début décembre ? IDLES.

Qui prône la joie comme acte de résistance ? IDLES.

Qui fait attention au staff sécu des concerts quand les rambardes menacent de céder, devant la scène ? IDLES.

Qui fait venir une nana en fauteuil sur scène ? IDLES.

Idles, c’est une boule d’énergie positive, un groupe de 5 gusses de Bristol mené par un Joe Talbot adorable. Le genre de mec qu’on aimerait tous avoir comme pote. J’ai l’impression que si tout le monde écoutait cet album et allait les voir sur scène, ça irait mieux. Un vrai défouloir positif, mais quel pied !

J’ai découvert le groupe sur scène, un ami (on va dire ça comme ça) m’avait chaudement recommandé le groupe dans nos petites salles. Mais déception : le .FMR tant convoité était complet depuis plusieurs semaines. (Oui j’allais suivre aveuglément une reco, encore une fois.) Sur galette, pas forcément ma came au premier abord. Mais le Trabendo suivant, j’y étais, et quelle envolée !

L’album n’était pas sorti à cette date, et déjà, on a vu naitre ce tube qu’est Danny Nedelko, sous nos yeux. Un hymne à l’acceptation de l’autre, un refrain accrocheur, un riff tapageur, une véritable BOMBE.

Fear leads to panic
Panic leads to pain
Pain leads to anger
Anger leads to hate

BOUM.

2018 by A. – #12 Moaning et son album homonyme

(Oui, « homonyme » et pas « éponyme » encore – je sais j’insiste)

Ouiiii du post-punk encore ! From California baby, pour changer.

Moaning me donne l’impression d’une retenue introvertie permanente, d’une addiction au silence et au calme et à la drogue, d’un démon caché en son cœur, que pour rien au monde on ne dévoilerait.

Là normalement, vous me dites « Mais QU’EST-CE qu’une EXTRAVERTIE comme TOI leur TROUVE, ALORS?! », hé bien, je crois savoir. Mon petit démon aime y trouver un écho intériorisé, pour mieux assumer le fait que chez moi « tout sort ». Je parle trop de moi (toujours), mes sensations il suffit de me suivre 15 minutes pour les connaitre, et dans notre monde, il faudrait que je garde tout en moi.

Moaning me donne l’impression quand on est introverti, hé bien ça devrait se passer comme ceci.

Le trio californien résonne donc avec mon moi, enfin mon ça, d’ailleurs. Rien de pop, rien qui reste en tête comme ce que l’on connait davantage du post-punk et des héritiers habituels de Joy Division, mais une constance dans le sombre, qui montre et rugit, mais ne va pas trop dehors non plus, on est bien caché, parait-il.

Prometteur donc, un bon 1er album, une scène gérée (vu deux fois, miam) : je vais les suivre de près !